Être père au travail : briser les stéréotypes pour avancer
La place des pères dans la société et en entreprise évolue, mais les réflexes et anciens schémas restent bien ancrés. De nombreux papas témoignent encore aujourd’hui de remarques culpabilisantes, voire sexistes, qui entravent leur engagement parental. À travers cinq témoignages issus de secteurs variés (éducation, santé, grande distribution, agriculture, industrie), il est clair que le regard porté sur la paternité au travail doit encore évoluer.
Julien, principal-adjoint de collège, s’est vu reprocher d’avoir “abandonné” son équipe en prenant son congé paternité.
Djamel, cadre dans la grande distribution, a dû justifier son besoin de s’occuper de ses enfants malades, comme si cette responsabilité n’était pas aussi celle d’un père.
François, médecin, a entendu que ses impératifs familiaux n’avaient pas à interférer avec son travail, sous prétexte que d’autres avaient souffert avant lui.
Grégory, agriculteur, a été harcelé par son employeur pour avoir pris un congé parental de quatre mois.
Olivier, manutentionnaire, subit des réflexions quotidiennes parce qu’il part plus tôt deux jours par semaine pour aller chercher son fils à l’école.
Ces situations illustrent à quel point les mentalités doivent encore progresser. Plutôt que de perpétuer ces réflexes d’un autre temps, il est essentiel d’adopter une approche bienveillante et constructive. Managers et collègues doivent comprendre que la parentalité concerne autant les pères que les mères, et qu’une organisation bien pensée permet d’allier performance et équilibre de vie. Nous sommes toutes et tous acteurs du changement : osons remettre en question ces normes et soutenir ceux qui prennent leur place de père, sans culpabilité ni jugement.